La musique fut principalement perçue comme accompagnement des danses, exception faite de la musique ambulante des angklung qui avait néanmoins pour fonction de conduire les visiteurs vers le pavillon de danse. Parmi ceux-ci se trouvaient plusieurs personnalités, dont Maurice Ravel alors âgé de 14 ans, Camille Saint-Saëns et Claude Debussy, qui, par son très vif intérêt, contribua de manière éminente à la notoriété future de cette manifestation.

   Il subsiste peu d'informations sur les pièces qui furent interprétées pendant les spectacles. Seuls deux noms de compositions ont été notés. Wani-wani, le seul qui correspond encore aujourd'hui à une œuvre figurant dans le répertoire traditionnel, présente une difficulté supplémentaire. Ce nom, commun à 2 sortes de compositions bien différentes de la tradition de Java ouest, désigne aussi une pièce de Java central.

   Quelques compte-rendus détaillés, dont le plus notable est l'œuvre de Julien Tiersot, recoupés avec d'autres informations, indiquent cependant avec suffisamment de certitude que la musique provenait, comme la majorité des participants du "kampong", de la partie ouest de l'île de Java, appelée le pays Sunda.

   Les joueurs de gamelan étaient tous des employés de plantations hollandaises installées dans cette région depuis les années trente du 19ème siècle. Ils y pratiquaient, avec le soutien - et parfois l'intérêt - de leurs employeurs, un répertoire musical populaire local agrémenté de pièces plus sophistiquées provenant des cours des régents soundanais, plus particulièrement celle de Sumedang, dans l'Est du pays Sunda.

   La musique y fut essentiellement une musique instrumentale du gamelan. Une photo de celui-ci n'ayant pu encore être trouvée, on peut s'interroger sur le type présent dans le "kampong". Toutes les données concordent cependant pour indiquer que le gamelan utilisé fut un ensemble pentatonique soundanais salendro dont vous avez pu voir une vue partielle et bien déformée sur la page précédente. Vous trouverez ci-dessous d'autres pages consacrées aux instruments représentés individuellement.

   The music was mainly perceived as an accompaniment to the dances, with a partial exception being the itinerant band of angklung, which task was nevertheless to lead visitors to the dance pavilion. Among these were several personalities: 14-year-old Maurice Ravel, Camille Saint-Saëns and 27-year-old Claude Debussy, who, by his very deep interest, contributed in an eminent way to the future fame of the event.

   There is very little information left about the compositions played during the shows. Only two names were noted. Wani-wani, the only one corresponding to a piece still found in today's repertoire, presents a supplementary difficulty. This name, common to 2 compositions of a very different kind from the tradition of western Java, also belongs to a piece of central Java.

   Some detailed reports, the most interesting being Julien Tiersot's, cross-checked with other information indicate with enough certainty that the music came, like the majority of the participants of the "kampong", from the western part of the island of Java, called Sunda.

   The gamelan players were all employees of Dutch plantations that had settled in the area since the 1830s'. With the support - and sometimes the interest - of their employers, they practiced the local popular repertoire adorned with more sophisticated pieces coming from the courts of the Sundanese regents, more particularly that of Sumedang, in eastern Sunda..

   The music of the "kampong" was essentially instrumental gamelan music. A photo of the gamelan being still to be found, one can wonder about the type used in the "kampong". All the data match however to indicate that this gamelan was a Sundanese pentatonic salendro set You can see its partial and rather unfaithful picture on the previous page and will find below other pages dedicated to individually pictured instruments.